Depuis la nuit des temps, l’homme à chercher à se défendre, se protéger et se soigner.Depuis des milliers d’années dans pratiquement toutes les régions du monde : en Asie, en Amérique, en Europe, en Afrique,… où les chamans, druides, guérisseurs et autres sorciers cherchaient à « faire sortir le mal ». Pour savoir de quoi souffrait une personne, on peut dire qu’ils faisaient un bilan complet de celle-ci. En plus des d’étudier symptômes ils s’intéressaient à l’étude des rêves, de l’astrologie, des lignes de la main, des oracles ou tout autres pratiques que nous appellerions aujourd’hui ésotériques. Des rituels pouvaient alors être pratiqués et les plantes médicinales, qui étaient bien connues, employées pour soulager les troubles. Les fumigations, les sons, les bains pouvaient faire partie du traitement ainsi que le toucher ou toutes techniques pouvant améliorer la santé du malade. Tous ces savoirs étaient transmis oralement à certains initiés.
C’est le médecin grec Hippocrate (460-377 avant J-C) qui révolutionna la médecine et fonda l’école de Cos en Grèce vers 420 avant J-C. Il donna naissance, entre autres, à la théorie des humeurs et aux tempéraments qui portent son nom. Plusieurs courants s’inspireront des travaux d’Hippocrate donnant naissance entre autre à l’hygiénisme, l’humorisme repris par la naturopathie. D’un autre côté s’éloignant de plus en plus des préceptes hippocratiques la médecine dite allopathique. Même si aujourd’hui ces deux visions de la santé sont très différentes,elles furent toutes deux inspirées par un même élan : améliorer la santé. En effet l’une à gardé en mémoire l’holisme (du grec Holos = entier) et suivit le chemin de l’harmonie du corps pour retrouver la santé et la seconde à développé l’individualisme c’est-à-dire dissocier chaque système et organe, les traiter indifféremment du reste du corps en apprenant à faire taire les symptômes avec de la chimie.
Le terme naturopathie provient du concept d'un médecin américain John Scheel (1872 – 1945) qui créa en 1895 cette dénomination à partir des mots nature et path : nature’s path. Ces mots signifient « le chemin de la nature » afin d’exprimer le chemin que devrait suivre l’homme pour retrouver la santé : celui de la nature. En France la naturopathie contemporaine a été initiée par Dr. Paul-Joseph-Edmond Carton (1875-1947) qui est le fondateur de la médecine hygiéniste française puis ce fut Pierre-Valentin Marchesseau (1920-1994), dans les années 30, qui donna les premiers enseignements de la naturopathie moderne.
Aujourd’hui la naturopathie reconnue comme Médecine Traditionnelle Européenne (MTE) par l’OMS, est donc la grande synthèse des méthodes naturelles utilisées afin de garder ou retrouver la santé.
Là ou la médecine allopathique s’intéresse à la maladie et aux moyens de faire taire les symptômes, la naturopathie holistique cherche à comprendre la cause des perturbations qui ont déclenché les symptômes et à les corriger. Mais le naturopathe ne pourra pas accompagner son patient vers le chemin de la guérison sans l’implication de celui-ci. Effectivement le naturopathe pourra proposer au patient différents changements à différents niveaux. Il pourra en effet proposer un rééquilibrage alimentaire, une activité physique, une détoxification du corps, une reminéralisation… Mais si le patient ne s’implique pas et ne fait aucun changement sur la cause de son mal, il s’avère difficile d’avoir des résultats. Le naturopathe est avant tout éducateur de santé, il ne peut qu’expliquer les voies possibles pour améliorer la santé mais de les suivre ou non est de la responsabilité du patient.
Plusieurs facteurs sont successibles de perturber le fragile équilibre qui nous maintient en bonne santé. L’alimentation inadaptée à notre digestion, la pollution environnementale, le stress répété ou chronique, les perturbateurs endocriniens contenus dans les cosmétiques, etc... Au fil des années tout ceci contribue à diminuer irrémédiablement le capital santé que chacun possède au début de sa vie. Même si nous ne sommes pas tous égaux à la naissance en capital d’énergie vitale, cela dépend de notre constitution, il est de notre responsabilité par notre hygiène de vie, notre alimentation et notre capacité à honorer les lois de la vie.
Notre corps cherche en permanence à garder l’homéostasie, c’est-à-dire que le corps fera tout pour maintenir l’équilibre de son milieu interne quelles que soient les contraintes extérieures. Que ces contraintes soient physiques ou psychologiques, le corps et l’esprit s’influençant en permanence.
Lorsque la capacité d’adaptation du corps diminue, qu’il essaie de se débarrasser d’un surplus de toxémie, les symptômes apparaissent, l’énergie vitale diminue et la maladie s’installe. Le naturopathe holistique va rechercher la cause de la perturbation, ce qui a déclenché les manifestations : on n’attrape pas une maladie on la développe sur un terrain propice.
Pour cela le naturopathe aura recours à cinq préceptes:
Le causalisme : se reporte aux enseignements hippocratiques qui invitent à toujours chercher la cause de la cause, le naturopathe holistique cherchera donc à identifier la ou les causes des perturbations.
L’holisme : Le naturopathe prendra la personne dans sa globalité avec tous les aspects qui lui sont propres. L’aspect physique bien sur mais également les aspects psychologique, émotionnel, mental, et spirituel. Le naturopathe tiendra également compte de la motivation du patient, de son état psychologique, sa capacité à s’adapter aux changements, l’environnement dans lequel il évolue, son emploi du temps, son statut familial et social.
L’hygiénisme : Se rapportait bien sur à l’hygiène corporelle, mais son sens aujourd’hui est beaucoup plus vaste il se reporte à l’hygiène de vie : l’alimentation, l’activité physique, la qualité du sommeil...
L’humorisme :Se reporte aux humeurs qui sont les fluides qui composent le corps : sang, lymphe, liquide extra et intra cellulaire. Le naturopathe prendra en compte le terrain de la personne avec sa toxémie, la qualité des humeurs,la capacité d’élimination des émonctoires, les carences et excès de micronutriments dont souffre le patient.
Le vitalisme : Par les changements adéquats, le naturopathe dirigera le corps du patient en aidant à remonter l’énergie vitale, vers le processus d’autoguérison dont il est doté et qu’Hippocrate nommait «le médecin intérieur».
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